Une pluie. Une rencontre. [Libre]

« Il court... Il court... Il me rattrape. »

Bizarres pensées que passaient là, par la tête d'une jeune fille. Elle marchait. Il pleuvait. Une fin de journée, où l'on pouvait observer le soleil commencer à se coucher petit à petit. Une jeune fille marchait seule dans une rue pleine de monde ; ce n'était pas très étonnant puisque c'était l'heure de pointe. Elle marchait très lentement, une ombrelle blanche pleine de froufrous à la main -qui pouvait également servir de parapluie-, qu'elle venait d'acheter le week-end précédent dans la boutique nommée « Baby the Stars Shine Bright ». Son sac était accroché à son poignet, et elle ne faisait que regarder par terre tout en continuant de marcher encore et encore. Qui était-elle? Mais de toute façon, qui pouvait bien s'en soucier. Mais étant donné qu'elle portait un uniforme, on pouvait déjà deviner qu'elle était encore lycéenne, et on pouvait également savoir de quel lycée elle venait. Si on continuait l'analyse... grâce à l'ombrelle qu'elle utilisait, on pouvait également déduire qu'elle devait beaucoup aimer ce style vestimentaire que l'on appelle "lolita". Que pouvait-on dire d'autres? Rien en fait. Mais c'était déjà beaucoup.

Elle s'appelait Hikari. Etudiante dans un des nombreux lycées de Tokyo, elle revenait ainsi de sa longue journée, se dirigeant vers la gare, dont elle prendrait le train qui allait la ramener chez elle. Il y avait beaucoup de monde dans la rue, et elle devinait déjà qu'elle gênait tout le monde à marcher ainsi lentement. Elle le savait, mais elle s'en fichait en fait. C'était une personne qu'il fallait dire très égoïste quand elle le voulait. Elle s'arrêta soudainement alors, tout en soupirant. Ses journées étaient d'un ennui... Elle aurait tellement aimé faire quelque chose d'autre pour se divertir. Un peu comme... ce Kira. Ce devait être tellement amusant de pouvoir juger des criminels toute la journée, débarrasser le monde de tous ceux qui ne méritaient pas d'y être. Être admirée par tous... Enfin servir à quelque chose d'utile. Elle avait déjà émis plusieurs hypothèses sur comment est-ce que Kira tuait, mais toutes étaient impossibles. Ca ne pouvait donc qu'être du surnaturel. Cela ne l'étonnait pas trop, elle qui avait toujours cru aux aliens, espers, voyageurs dans le temps, fantômes, et tout autres choses du genre.

La jeune fille s'était donc arrêtée soudainement. Ce qu'elle faisait? Elle regardait vers un écran de télévision diffusant les informations. D'après ce qu'elle entendit, un criminel était encore mort d'une crise cardiaque. Elle sentit alors son coeur commencer à battre la chamade, et montra ainsi un sourire. Sa vie serait tellement meilleure, si elle pouvait faire quelque chose de différent de se réveiller tôt le matin, aller en cours, en revenir, puis dormir. Disons que heureusement qu'elle avait d'autres choses à faire parfois : la musique, quand elle le pouvait, et acheter toujours et toujours plus de robes qui la faisaient tant rêver. Mais en attendant, elle était juste sur son chemin de retour, et rien d'autre. Elle continua donc de marcher lentement, quand elle sentit quelqu'un s'approcher d'elle.

« Il court... Il court... Le temps m'a rattrapé. »

[Désolé! Le Word chinois a posé problème sur mon post. Du coup, j'ai tapé ailleurs à partir du 2e paragraphe (les é et à sont zarb')]

Light était en train de marcher pour rentrer chez lui. Il sortait de sa prépa, vraiment tard, et sérieusement, ça le saoûlait. Il n'allait pas le dire ça, bien sûr. Etant le bon fils chéri de la famille Yagami, l'élève studieux et voire, le meilleur de toute la planète, il n'allait pas se plaindre. Il se contenta de marcher tranquillement sous son parapluie noir.--qu'une fille lui avait prêté. Être beau et populaire avait des avantages, après tout.— Bref, il marchait donc par cette soirée humide. Encore une journée de passer sans réellement avoir avancé dans sa quête de MASTA. Il avait vu sa réponse sous le nom de KIRA, et il ne lui manquait plus qu’à envoyer un message à Sakura TV, à nouveau. Pourquoi ? Pour compliquer la recherche que la police ! Il soupira. Cela signifiait qu’une chose : envoyer deux cassettes, une de KIRA et une de MASTA. Mais le plus important, il ne dormira pas beaucoup ces derniers jours ! Pour compliquer leurs recherches, il faudra qu’il fasse des vidéos suffisament crédibles. Et, pour cela, la qualité, les mots, rien ne devait laisser passer des défauts –comme celles qu’il avait laissé dans le premier message.— Mais le pire dans tout cela, il devra aussi trouvé MASTA! Cet imbécile heureux ne lui facilitait pas la tâche! Rien que d'y penser donner envie à Light d'aller écrire MASTA dans son DEATH NOTE, mais, sachant que cela ne marcherait pas, il abandonna l'idée. Pour trouver cette personne, il devait entrer dans son jeu! Et cela, c'est ce qui l'embêtait le plus! Pour créer son monde parfait, la première chose qu'il devra faire, c'est d'éliminer des gens aussi dangereux et idiot que lui! Tuer comme un jeu! Quelle abominable idée!

Au fur et à mesure qu'il avançait, il ne se rendait plus compte des choses autour de lui. Des personnes qui parlaient ou des oiseaux qui croâssaient. Il semblait même ignorer la présence même de son shinigami, Ryûk. Il était même passé devant une boutique où la vitrine montrait un flash d'info spécial sur MASTA sans y porté un seul regard. Peut-être que cette pluie était en train de masquer son regard sur le monde extérieur? Secouant la tête vivement, Light se dit qu'il aurait mieux fait d'aller se coucher plutôt que d'aller au juku aujourd'hui.Mais, un dieu n'a pas le temps de se reposer! Pour le nouveau monde, il devait ne rien laisser transparaître et se battre pour sa cause! Par son propre ego-boost, il se réveilla légèrement de son état et, d'un regard semi-conscient, --il entendit quelques filles dire qu'il avait l'air superbe avec cet air un peu perdu-- il lança un vif regard à la télévision d'un gratte-ciel. Un criminel mort, crise cardiaque. Il avait déjà plannifié cette mort là depuis quelques semaines. Ses yeux regagnèrent un peu de couleur, comme si la mort d'une personne lui avait apporté du réconfort, mais ce n'était pas le cas. Il se rendait juste compte que le monde entier était libéré d'un criminel à nouveau, puis, il se prépara à partir. Ses yeux rencontrèrent alors le visage d'une jeune fille --très facilement remarquable au milieu de la foule, à cause de sa tenue vestimentaire un peu... "spéciale"-- qui, les yeux toujours fixés sur l'écran, souriait. Elle souriait. Pendant une seconde, il se dit qu'une personne appréciait ce qu'il faisait. Une personne qui pensait franchement: "Ce que KIRA fait est juste, est bien, continue! Vas-y!" [je vous dispense du reste de la pensée. x3] Et il souria à son tour. Il suffisait qu'une personne sourit face à son travail, pour qu'il se dise que ce qu'il faisait, il le faisait pour une bonne raison.

Une partie de la foule s'était arrêtée, observant cet écran comme une machine incroyable, délivrant les exploits d'un dieu. KIRA. Quelque chose proche de la fierté, de l'orgueil, envahit sa poitrine, réchauffant son corps. Il allait réellement devenir un dieu. Le dieu du nouveau monde qu'il crééra. Il avait du pouvoir dans une main et de l'autre... Les hommes. Les hommes qui l'acceptaient pour ce qu'il faisait et qui le jugeait comme la JUSTICE. La vraie et incorruptible justice.

Il ferma les yeux une seconde, marchant vers la maison des Yagami. Il ferait mieux de rentrer, il avait encore des devoirs à faire et aussi des listes pour le DEATH NOTE. Mais il s'arrêta. La fille devant lui marchait si lentement. Tellement lentement. Comme si elle essayait de l'arrêter...sans le vouloir, sans le savoir. Il s'approcha un peu plus, et toucha vivement son épaule.

"Pouvez-vous avancer plus vite, s'il vous plaît?"

[Je n'ai aucune idée de sujet de conversation. <___<, débrouille-toi? XP]

Une voix. Hikari en était consciente, mais pourtant, durant les deux premières minutes, elle ne fit rien. Elle restait là, comme une statue. Deux minutes, ça vous semble peu, mais dans une rue animé, rester sans rien faire, immobile, pendant deux minutes, ce n'est pas rien, c'est même très long en fait. Pourquoi cela? Elle-même ne savait pas trop. La personne de derrière demandait à ce qu'elle avance plus vite. En rester ainsi sans rien faire, on pouvait considérer cela comme une sorte de provocation, non? Car en matière d'insolence, faire mieux que la jeune fille, c'était assez difficile ; pourtant, elle était quelque de très polie, bien élevée, et calme quand elle le veut. Seulement, elle est assez lunatique, et a parfois des sautes d'humeur comme cela, où elle a envie de s'en prendre à tout le monde, de tous les tuer.

Aucun ne rattrapait l'autre. Bien sûr, elle s'incluait dans dans le tas, mais elle se considérait quand même un peu plus supérieure qu'eux, pour au moins se rendre compte de sa stupidité. Tous ces êtres n'étaient qu'objets ce la vie, ils venaient au monde, grandissaient, travaillaient, mourraient. Tous ceux qu'ils auront fait, c'est servir en tant qu'esclave aux prochains êtres, qui eux-mêmes serviront aux prochains. Elle savait que la plupart des gens n'aimaient pas ce qu'ils faisaient, ou du moins, vers un certain moment : au début, on choisit de faire telle chose, car on aime bien cela. Mais est-ce que cela durera pour les quarante années à venir? Elle en doutait beaucoup. Bref, voilà les les pensées d'une jeune fille de seize ans. Ce qu'elle trouvait le plus bête, c'était que dans une ou deux années, tout ce qu'elle aurait pensé là, elle allait le trouver stupide...

Bref, Hikari était donc plantée là au beau milieu de la route. Elle se retourna très lentement, un peu comme les fantômes dans les films d'horreur. Elle se retourna tout montrant un sourire narquois, et en jetant un regard noir à la personne qui venait de lui demander cela. Elle adorait faire cela, car la plupart du temps, les gens qui la voyaient se comporter ainsi avaient peur et fuyaient. Elle se demanda donc qui était sa victime du jour, et si elle allait fuir ou non. Si la personne était oui, ce n'était rien d'autre qu'un idiot, si c'était non, la personne remontait beaucoup dans son estime, bien que Hikari ne la connaisse pas. Mais les gens n'en avaient rien à faire de son estime de toute manière...

« Que j'avance plus vite, hein? Je vous gêne c'est cela? »

Hikari s'arrêta de parler un moment. Elle avait une voix assez aigüe, et c'était bizarre d'entendre cela, car elle aimait prendre une voix de petite fille en plus, tout en parlant assez lentement. Cette fille était un vrai mystère en fait, un peu folle, elle faisait souvent n'importe quoi, mais l'important était qu'elle s'amusait. Elle put donc découvrir devant ses yeux un jeune homme, qu'il fallait avouer beau. De plus en plus intéressant... Voyons comment il allait réagir.

« Qu'allez-vous faire si je marche toujours aussi lentement? Me tuer? En quoi est-ce que ça peut vous gêner, que je n'avance pas vite, puisque demain, je ne serai qu'un simple mauvais souvenir. »

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