-Gna gna gna... Et comment je fais moi si je trouve plus ma chambre... Raah... ça commence à me saouler sévère, cette hisoire...
Déjà une demi heure s'était écoulé depuis que Mochi avait quitté la salle de réunion. Il ne lui restait plus donc que la moitié du temps imparti par leur chef pour retrouver sa chambre, ses affaires, et surtout, ses médicaments qui commençaient à lui manquer serieusement. Il avait mis les mains dans les poches de son baggy, mais il sentait qu'elles tremblaient quand même. Il rejeta la tête en arrière.
-'Pas d'ma faute si j'ai pas le sens de l'orientation...
Il s'enfonca encore un peu dans le dédale de couloirs, passant et repassant devant la porte de sa chambre sans s'en apercevoir.
-Et si je retrouve pas la sortie? la cata totale... *mon dieu dans quoi tu t'es embarqué mon pauvre* Oh ça va hein? Tu va pas t'y mettre aussi MAoi, sinon on en sort plus...
Il décida finalement d'ignorer la petite voix criarde qui résonnait dans sa tête, et continua sa route.
*C'était juste à gauche imbécile. Tu es encore passé devant.*
-Hein?
Il revint sur ses pas, et se retrouva devant une porte de métal sombre et rouillée. Il posa la main sur la poignée glacée qui frémit sous la légère pression qu'éxercait le jeune homme, puis, bascula finalement, libérant l'entrée à la pièce. Il s'avança, lentement, et aluma la lumière.
-Tiens, oui... Tu avais raison pour une fois...
*Pour une fois? pff... Qu'est ce que tu ferais sans moi...*
-Oh ça va, hein?!
Il atrappa sa veste, et plongea la main dans sa poche. Il en sortit un flacon, mais se ravisa à la dernière minute, le visage sombre, en s'apercevant que le second flacon était lui aussi vide.
Il le jeta à travers la pièce, et s'assit sur le lit branlant qui trônait au milieu de la chambre.
-Saloprie... Il faut que j'aille en récupérer... Je ne pensais pas devoir y retourner si tôt. Bon, j'irait après la misson. En atendant plan d'urgence.
Il atrapa une petite sacoche en cuir noire et se dirigea vers la petite salla de bain jouxtant la pièce. Une fois sous la douche, il se recroquevilla, genoux contre menton, dans un coin de la douche carlée et mal éclairée. Il laissa l'eaus'écouler pendant une bonne minute, puis se releva et se lava paresseusement. Puis, en sortant, il se saisit de la petite sacoche qu'il ouvrit avec précipitation. Il en tira une petite seringue et une ampoule transparente de morphine. Il se piqua au bras droit, fermant à demi les yeux...
Il enfila ses vêtements habituels, vérifia que son arme était en place, et suivit les directives de Maoi jusqu'à la sortie. Il fut étoné de se retrouver sous une lune étincelante, dans le froid silencieux et paisible de la nuit, transformant la chaleur en fisson, et les dunes de sable en froides colines de glaces.
Il devait petre un peu plus de d'une heure du matin, et Mochi ferma les yeux pour savourer le silence angoissant du désert endormi.
Mer 19 Mar - 22:09